Bénin/Changements climatique : Redoubler d’efforts d’adaptation pour une croissance durable et résiliente
La deuxième édition du Rapport sur les perspectives économiques du Bénin de la Banque mondiale, intitulé « S'adapter au changement climatique pour une croissance économique durable et résiliente », précise que la réalisation d’une croissance économique durable et résiliente dans les décennies à venir dépendra des efforts d’adaptation et de financement des investissement climatiques. Des actions fortes pouvant y remédier s’avèrent donc plus que nécessaires.
"Marie-Louise Félicité BIDIAS"
« S'adapter au changement climatique pour une croissance économique durable et résiliente ». Tel est le titre du 2ème rapport sur les perspectives économiques du Bénin de la Banque mondiale. Pendant que la première partie du document se consacre à l'analyse des récents développements économiques et présente les perspectives à moyen terme pour le pays. La seconde partie, met en exergue les vulnérabilités de l’économie béninoise face au changements climatiques. Conformément aux projections du Rapport national sur le climat et le développement, l’étude documente qu’en l'absence d'efforts d'adaptation supplémentaires, le changement climatique pourrait entraîner des pertes économiques croissantes, les pertes annuelles moyennes de PIB pouvant atteindre 19 % d'ici à 2050.
« Une action décisive dans le secteur agricole est primordiale au regard de son importance dans l’économie béninoise. Il faudra poursuivre la diversification de l'agriculture dans le sens de l'adaptation au climat, promouvoir des systèmes agroforestiers, et restaurer environ 300 000 ha de forêts dégradées », précise Manuela Ravina Da Silva, spécialiste en environnement à la Banque mondiale, co-auteur du rapport.
Prioriser l’adaptation et la résilience pourrait réduire considérablement la pauvreté et permettre à près d'un demi-million de personnes de dépasser le seuil de pauvreté par rapport à un scénario où aucune mesure politique ne serait prise.
Il est aussi essentiel de remédier aux vulnérabilités du système de santé, en particulier celles exacerbées par le changement climatique, afin de renforcer la résilience des services de santé et d'éducation et de protéger le capital humain. Le renforcement de la résilience aux inondations urbaines et l'investissement dans des infrastructures de transport et numériques résilientes permettront aux personnes et aux marchés de rester connectés. Enfin, le Bénin devrait donner la priorité aux partenariats avec le secteur privé et au financement des d’investissements climatiques, les avantages à long terme l'emportant sur les coûts.
« Le financement des investissements climatiques ne peut pas reposer uniquement sur l’Etat et ses partenaires publics, l’apport des capitaux privés est essentiel. Le secteur privé doit saisir les opportunités qu’offrent les mesures d’adaptation climatique pour se positionner comme l’un des moteurs de la croissance verte », soutient Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
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