Bénin/Enjeux géostratégiques mondiaux et devenir des réfugiés : Le Réseau des Journalistes spécialisés sur les questions d’Apatridie et de Nationalité propose des solutions idoines

 La maison des médias Thomas MEGNASSAN, a abrité, le 31 mars 2022, une causerie-débat intitulé : « les enjeux géostratégiques mondiaux et le devenir des réfugiés ». Cette initiative du Réseau des Journalistes spécialisés sur les questions d’Apatridie et de Nationalité (REJAN), à échanger sur les enjeux actuelles du monde et notamment la situation des réfugiés en lien avec la crise russo-ukrainienne.

 

F. Houngué

 

                                           Photo de famille des participants à la rencontre 

A l’ouverture de la causerie-débat sur « les enjeux géostratégiques mondiaux et le devenir des réfugiés », la présidente du Réseau des Journalistes spécialisés sur les questions d’Apatridie et de Nationalité (REJAN), Marie-Louise Félicité Bidias, a souhaité la bienvenue aux participants. Elle les a ensuite exhortés, à apporter une contribution significative à cette causerie-débat.

A sa suite, les journalistes Héribert Label Adjovi et René Adeniyi respectivement président du caucus panafricain des journalistes et président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (l’ODEM), se sont penchés sur « les enjeux géostratégiques mondiaux et le devenir des réfugiés. »

Pour M. René ADENIYI les enjeux mondiaux actuels sont de plusieurs ordres. Partant de la définition de ce qu’on peut comprendre par enjeux géostratégiques, il a cité les différents enjeux du monde qui constituent des problèmes auxquels il faut trouver des solutions. Des problèmes, qui, selon lui, sont des facteurs qui obligent des citoyens à quitter leurs pays et faisant d’eux des réfugiés.

Pour Héribert Label Adjovi, la question de géostratégie va de pair avec la question de géo spiritualité. Il évoque à cet effet la volonté de la Russie de se retrouver forte puisque précise-t-il de grands bouleversements s’observe tous les 30 ans. Pour les pays africains, le néocolonialisme constitue un frein au développement. Pour y faire face les pays africains doivent travailler dur et se mettre ensemble pour constituer un troisième bloc face au reste du monde.

Pour les deux intervenants, ces enjeux constituent des défis pour le monde sont des facteurs favorisant l’avènement de nouveaux réfugiés et de personnes en situation d’apatridie. Tant que la question de la faim n’est pas réglée, les jeunes n’ont pas de l’emploi, tant que les ressources minières des pays ne seront pas bien gérées et qu’il y aura des conflits, des gens quitteront leurs pays pour se réfugier ailleurs et d’autres du fait de l’intensité des conflits peuvent se retrouver être des apatrides.

                                                        Au cours des discussions
 

Le devenir des réfugiés

 Quel devenir pour les réfugiés ? (Cas de l’Ukraine) est la problématique de base  de la présentation du troisième communicateur Issa Adamou Osseni qui est un juriste de Amnesty international Bénin.

Il a rappelé aux participants ce qu’on peut comprendre par refugier partant de l’article 1 de la convention de Genève sur le statut des réfugiés. Il ressort que le réfugié est une personne qui se déplace de son pays pour un autre avec des craintes sur sa vie pour des raisons politiques religieuses et autres. Il a tout de même expliqué la différence entre migrants exilés et autres.

Concernant le devenir des réfugiés, la Convention 1951 relative au statut des réfugiés stipule que chaque Etat membre est appelé à adopter une politique de protections des réfugiés. C’est dire qu’aucun réfugié ne doit être expulsé. L’expulser c’est aller contre les droits humains, ce qui justifie la création par le Bénin de la Commission nationale chargée des réfugiés en 1997 et notamment la clinique légale des réfugiés chargés d’apporter une assistance juridique aux réfugiés.

Parlant des réfugiés ukrainiens, il a rappelé les difficultés qui sont les leurs dans les Etats pro-russes notamment concernant le principe de non refoulement et de non expulsion. Une situation sur laquelle la communauté internationale impérativement se pencher.

Pour le cas du Bénin il invite les journalistes à interpeller le gouvernement pour l’insertion des socio professionnelles des réfugiés et ceci à travers le ministère des affaires sociales. Sensibiliser les populations afin que celles-ci développent des comportements d’acceptation des réfugiés dans leurs milieux.

La présidente du REJAN, Marie-Louise Félicité Bidias, à l’issue de la séance a dit toute sa satisfaction pour la tenue de cette causerie - débat. Elle a par ailleurs remercié la vingtaine  de participants et a pris l’engagement au nom de son bureau pour que des séances périodiques de causerie-débat soient organisées. « Nous allons régulièrement organiser de telles causeries débats. Je vous prie de relayer les connaissances reçues», a-t-elle précisé. Non sans aussi, adresser ses remerciements aux  communicateurs et  Amnesty International Bénin.

 

 

 

 

 

 


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