Bénin/Lutte contre l’abus des stupéfiants : Sous l’initiative de Social Watch journalistes et experts échangent

 Journalistes et personnes ressources ont débattu, vendredi 25 juin 2021, au cours du 313ème  numéro de Café médias plus autour du thème : « La nécessité d’opérer des réformes dans les politiques de lutte contre l’abus et le trafic de drogue au Bénin ». La causerie, sous la houlette du Réseau  Social Watch Bénin entrait dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la drogue.

 

Marie-Louise Félicité BIDIAS 

 

                                              les panélistes et l'animatrice au Café médias plus

Magloire Gansou, Professeur, Directeur du Centre national universitaire psychiatrique de Cotonou (ex Jacquot), Commissaire Bachirou Sidi Ibrahima, Secrétaire permanent de la Commission interministérielle de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes (Cilas) et Docteur Lise-Hélène Pourteau Adjahi, responsable de mission du Projet de réduction des risques de l’Ong Médecins du monde en Côte d’Ivoire, sont les panélistes qui ont échangé avec les journalistes au cours de la 313ème causerie de Café médias plus. Le thème des échanges: « La nécessité d’opérer des réformes dans les politiques de lutte contre l’abus et le trafic de drogue au Bénin ». En introduction à la rencontre,  Bruno Houessou, Responsable Suivi-évaluation et Communication de Social Watch Bénin,  a déclaré que cette causerie qui émane du Réseau Swb, rentre dans les cérémonies commémoratives de la journée internationale de lutte contre la drogue, dont le thème de l’année 2021 est : « Partager les faits sur les drogues: sauver des vies », et permettra aussi aux professionnels des médias d’avoir des échanges utiles avec les experts.

La Cilas œuvre autour de trois axes : la réduction de l’offre (l’opérationnel), la réduction de la demande (la sensibilisation) et la prise en charge (le domaine du ministère de la Santé).

Docteur Lise-Hélène Pourteau Adjahi, médecin généraliste au Bénin a précisé que l’Ong Médecin du monde en Côte d’Ivoire pratique un programme intitulé réduction des risques. Lequel a permis d’avoir une amélioration des connaissances en la matière.

Pour le Professeur Magloire Gansou, le phénomène de drogue est un véritable problème de santé. « C’est en phase de complication qu’on amène les personnes à l’hôpital et c’est souvent un peu tard.  Nous avons formés des personnes pour détecter les premiers signes. Nous avons formé des trainers, dispersées un peu partout sur le territoire national », a-t-il ajouté.  Pour lui, il urge qu’il y ait une synergie d’actions car la drogue est un problème qui engage tout le monde. Même si les actions de sensibilisation prouvent qu’il y a réduction, le problème se pose toujours avec acuité.

Le Commissaire Bachirou Sidi Ibrahima, Secrétaire permanent du Cilas a déclaré que le chanvre indien est toujours la drogue la plus utilisée au Bénin, avec plus de 50% de consommateurs. « La cigarette, le chanvre indien et l’alcool vont de pair. Les couches les plus touchées sont les artisans et les conducteurs de Zémidjan. La porosité des frontières fait que le grand voisin, le Nigeria inonde le Bénin avec ce produit. Et on retrouve sur le marché 400 ou 500 mlg du Tramadol,  les plus grandes préférences des consommateurs », a-t-il continué.

Le  professeur Magloire Gansou a rappelé à l’issue de la causerie que le Bénin a élaboré le plan national intégré et qu’un décret d’adoption est pris par rapport à lui. « La drogue est une mauvaise chose qui a des répercussions sur le plan économique, physique et psychologique», a-t-il déclaré.

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