7ème Conférence panafricaine sur les Flux financiers illicites et la fiscalité : L’imposition du numérique au cœur des débats
7ème
Conférence panafricaine sur les Flux financiers illicites et la fiscalité,
organisée par le Réseau pour la justice fiscale-Afrique(Tjna) en collaboration
avec d’autres partenaires, a débuté le 1er octobre 2019, à l’hôtel
Crowne Plaza de Naïrobi au Kenya. Prévue pour s’achever le 3octobre 2019, elle
entend offrir aux acteurs politiques un
forum de discussion sur les questions et les défis des pays africains à faire
face à l’imposition de nouveaux modèles d’affaires.
Marie-Louise Félicité
BIDIAS
La 7ème conférence rassemble plusieurs parties prenantes de toute l'Afrique
Dessin sur la conférnce réalisé par Lulu Kiiiitolol, artiste kenyenne graphiste-designer
« Fiscalité des biens immatériels, technologie
financière (Fin tech) et l’économie numérique : implications des Flux
financiers illicites (Ffi) en provenance d’Afrique ». Tel est le thème de
la 7ème conférence panafricaine sur les Flux financiers illicites
(Ffi) et la fiscalité, de Naïrobi au Kenya, organisée par le Réseau pour la
justice fiscale-Afrique (Tjna) en collaboration avec d’autres partenaires, débuté le 3 octobre 2019. Elle rassemble
les principales parties prenantes impliquées dans les efforts visant à réduire
les Ffi et à renforcer la mobilisation des ressources nationales en Afrique. A l’ouverture de la conférence,
le Directeur exécutif de Tjna, Alvin Mosioma, tout en souhaitant la bienvenue
aux différents participants, a affirmé que cette rencontre sera l’occasion de
répondre à certaines questions préoccupantes comme: ''Qui a le droit d’imposer une
transaction données ? Quel est le lien entre les économies et le processus
numérique ?'' « Vous ne pouvez pas imposer les économies digitales si
vous n’avez pas les technologies adéquates », a-t-il affirmé. Pour Logan
Wort, Secrétaire exécutif du Forum africain de l’administration fiscale en
Afrique (Ataf), cette conférence est une opportunité fondamentale de développer
suffisamment une position africaine à présenter à la communauté mondiale et de
tirer parti de nos propres avancées technologiques pour illustrer l’innovation
et l’ingéniosité.
Le
numérique en question
Pour Logan, l'économie mondiale nous oblige et
continue de nous obliger à repenser ce que signifie le commerce sur le continent.
La croissance des plates-formes numériques et, par conséquent, du commerce
numérique a introduit des défis, qui auraient été considérés comme «tout à fait
possibles» il y a 30 ans. La numérisation continue d'inciter les membres à
examiner et à réexaminer à la fois leur situation économique et la manière dont
ils perçoivent leur juste part d'impôt. « L'économie mondiale oblige
l’Afrique à repenser ce que signifie le commerce sur le continent. La
croissance des plates-formes numériques et, par conséquent, du commerce
numérique a introduit des défis, qui auraient été considérés comme «tout à fait
possibles» il y a 30 ans. La numérisation continue d'inciter les membres à
examiner et à réexaminer à la fois leur situation économique et la manière dont
ils perçoivent leur juste part d'impôt », a-t-il continué. Selon lui, il est donc difficile pour les pays
africains d’établir des droits d’imposition sur les bénéfices que l’entreprise
multinationale tire des activités commerciales qu’il a menées dans le pays
africain. Ceci, en plus du dépouillement des bénéfices qui érode la taxe. Les
filiales africaines se comportent différemment. La première journée a été marquée par deux sessions. Une pour planter le décor, sur la fiscalité des actifs immatériels, de l’économie numérique, de la finance et de la technologie. Elle a été animée par Logan Wort, de l’Ataf, de Doris Akol, commissaire général de l’Office de recette de l’Ouganda et de Memory Kachambwa, Directrice exécutive de Femnet. La deuxième sur la protection des droits fiscaux dans une économie de plus en plus numérisée, avec Mustapha Ndajiwo, PhD chercheur à l’université d’Afrique du sud. Avec comme panélistes : Aida Opuku Mensah, expert, Dr Dereje Alemayehu, Directeur exécutif Alliance mondiale pour la justice, Varsha Singh, chef adjoint relations mondiales et développement à l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde).
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