Dans la production des
richesses agricoles, la terre au Bénin est un facteur important au développement
économique. Malgré qu’elles soient plus nombreuses que les hommes, les
femmes jusqu’à ce jour continuent à
avoir des difficultés d’accès aux
ressources foncières.
Marie-Louise Félicité BIDIAS
Les droits fonciers des femmes continuent à être bafoués
Les femmes piliers
du développement agricole rencontrent toujours des difficultés d’accès égal à
la terre avec les hommes. Elles ont souvent pour la plupart des droits
restreints et provisoires. Au Bénin, 63% de femmes vivent dans les zones
rurales elles fournissent 60 à 80% de la main d’œuvre agricole. Une étude de
Wildaf-Bénin sur la question des femmes et la terre dans les départements de
l’Atlantiques et de l’Ouémé montre que les femmes sont les avant-gardistes de
la diversification des activités économiques, permettant ainsi à leur ménage de
supporter les chocs économiques issus de divers sinistres tels que la
sècheresse, l’inondation et la mauvaise récolte.
Le constat est que ce
sont les femmes qui sont le plus souvent affectées par la pauvreté, parce
qu’elles n’accèdent que très rarement et de manière limitée à la gestion de la
propriété foncière familiale, principale ressource économique en milieu rural
dont les hommes mobilisent le plus souvent la gestion. Les experts de la Fao
ont démontré que si les femmes le même accès aux ressources que les hommes,
elles produiraient près de 20 à 30% de nourriture en plus et de leur famille
serait grandement améliorée et les sociétés seraient économiquement plus riches.
Bien que les communes de Sèmè Kpodi et
de Ouidah où les mentalités commence à
jouir de ses droits à la terre par héritage, de nombreuses femmes continuent d’être lésée par rapport aux
hommes. La part de la femme est parfois de moitié par rapport à celle des
hommes. Il arrive qu’elle ne bénéficie que des domaines impropres à la culture.
La femme dans le département de l’Atlantique ne jouit pas encore pleinement et
de manière égale par rapport aux hommes de leur héritage. Néanmoins, selon
l’étude de base sur la situation des droits d’accès des femmes à la terre et la propriété
foncière au Bénin de la fondation Konrad Adenauer Stiftung, quelques-unes par
endroit, instruites et assez informées de l’existence des droits que leurs
confèrent les textes revendiquent leur part d’héritage et en bénéficient même
si ce n’est pas toujours à part égale.
Malgré l’arsenal juridique favorable aux droits
d’accès sécurisé de la femme à la terre, les structures sectorielles mises en
place et les actions des Ong et autres réseaux d’organisations
paysannes, des difficultés persistent quant à ses droits de propriété des
ressources naturelles telles que la terre et la propriété foncière.
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