Enquête internationale en éducation: Selon l'Ocde, les enseignants aiment leur travail mais ne se sentent pas soutenus

Une nouvelle enquête internationale de l’OCDE sur les enseignants, l'enseignement et l'apprentissage (Talis),  montre que la plupart d'entre-eux aiment leur travail, même s’ils estiment qu'ils ne son  pas soutenus ni reconnus au sein de l’institution scolaire, et déconsidérés par la société au sens large. L’enquête internationale révèle que plus de neuf enseignants sur dix sont satisfaits de leur travail, et près de huit sur dix choisiraient à nouveau le professorat. En revanche, moins d’un sur trois estime que l’enseignement est une profession bien considérée par la société. Il est important de souligner que les pays où les enseignants se sentent considérés sont généralement ceux qui obtiennent de bons résultats à l’enquête PISA.

Source OCDE

Plus de 100 000 enseignants et chefs d’établissement du premier cycle de l’enseignement secondaire (élèves âgés de 11 à 16 ans) de 34 pays et économies ont participé à cette enquête de l’OCDE. Son objectif est d’aider les pays à obtenir un niveau de qualité élevé dans la profession, en comprenant mieux qui sont les enseignants et comment ils travaillent.

L’enquête montre que trop d’enseignants travaillent encore de façon isolée. Plus de la moitié de ceux interrogés déclare ne travailler que rarement ou jamais en équipe avec des collègues, et un tiers seulement observe ses collègues travailler. Les retours d’informations sont également peu répandus : 46 % environ des enseignants indiquent qu’ils ne reçoivent aucun retour de la part du chef d’établissement, et moins d’un tiers (31 %) estime qu’un collègue systématiquement peu performant devrait être licencié.

Cependant, l’enquête montre que les enseignants et chefs d’établissement disposent de nombreux moyens pour remédier à cet état de fait. Les enseignants qui participent à des activités d’apprentissage collaboratif sont plus satisfaits de leur travail et plus confiants dans leurs capacités. La participation aux décisions de l’établissement favorise également la satisfaction professionnelle et fait que les enseignants se sentent mieux considérés par la société.
 « Nous devons attirer vers le professorat les meilleurs et plus brillants éléments. Les enseignants sont la clé de l’économie du savoir moderne, pour laquelle une bonne scolarité est essentielle à la réussite future de tous les enfants », déclare M. Andreas Schleicher, responsable de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE, à l’occasion de la présentation de l’enquête à Tokyo. « Cette enquête apporte des preuves convaincantes que les enseignants sont ouverts au changement et désireux d’apprendre et de se perfectionner tout au long de leur carrière. Parallèlement, ils doivent prendre davantage l’initiative de travailler avec leurs collègues et leur chef d’établissement, et saisir toutes les possibilités de formation continue », ajoute-t-il.
 L’enquête remet en question certains stéréotypes de la profession. Ainsi, le taux de satisfaction professionnelle dépend bien plus du comportement des élèves en classe que de leur nombre. Et la plupart des enseignants jugent constructifs les retours sur leur travail  et les évaluations : en moyenne, 62 % d’entre eux indiquent que les retours  qu’ils reçoivent dans leur établissement débouchent sur des améliorations modestes ou importantes de leurs pratiques pédagogiques.Toutefois, entre 22 % et 45 % des enseignants au Danemark, en Espagne, en Finlande, en Islande, en Italie et en Suède déclarent n’avoir jamais reçu aucun retour  au sein de leur établissement actuel, contre 13 % en moyenne dans les 34 pays participants.

(Source: OCDE)

Commentaires