Mise en œuvre effective du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole: La non-finalisation des instruments de performance



Depuis le 12  octobre 2011, le PSRSA entendez Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole  et  le cadre institutionnel devant le conduire ont été  adoptés en conseil des Ministres. Près de deux ans après, plus précisément,  le 11 février 2013, le chef de l’Etat  Boni Yayi a pris le décret portant création, attribution et fonctionnement du Conseil Nation d’Orientation  et de suivi de la mise en œuvre du PSRSA. Mais  depuis cette date, on ne voit rien venir. 


Juliette  MITONHOUN



En clair, le Conseil National d’Orientation et de Suivi (CNOS) n’est pas installé. Les documents  cadres relatifs à l’alignement et au partenariat public- privé  attendent toujours d’être finalisés et  adoptés. Ces retards   observés,  constituent pour l’heure  une entrave au développement du secteur agricole béninois. Pendant ce temps, les activités se mènent dans le secteur, par des acteurs qui ne sont pas tous impliqués  dans le processus de mise en œuvre du PSRSA. Une situation qui n’est pas sans répercussion sur l’atteinte des objectifs du PSRSA . Car, l’adoption  des documents sur l’alignement et  le  partenariat public -privé  et leur mise en œuvre     permettraient d’améliorer d’une part la cohérence et la synergie des actions dans le secteur, de limiter les improvisations et de respecter les principes directeurs du Plan d’autre part. Les blocages constatés  dans la finalisation et la mise en œuvre de ces instruments de performance  du Plan s’expliqueraient peut-être  par la lenteur administrative habituelle et aussi le refus du Bénin d’amorcer son développement. Mais à l’avenir, si les  objectifs du PSRSA  sont atteints  le Bénin  aurait réussi à mettre  l’agriculture au service du développement en réduisant  la pauvreté. Mais dans le cas contraire,  L’échec de cette nouvelle politique  va enliser davantage les populations béninoises dans la pauvreté. L’agriculture n’aura plus de beaux jours devant elle. La croissance économique par conséquent se verrait à terre étant donné que le Bénin devrait asseoir son développement sur l’agriculture.

Commentaires