Dialogue régional de la Fes/Tuac : Les syndicats de l’Afrique outillés sur les principes directeurs de l’Ocde



« Principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) à l’intention des entreprises multinationales », tel est le thème de l’atelier régional de renforcement des capacités des syndicalistes venus de plusieurs pays d’Afrique. Démarré le 23 octobre 2012, à l’hôtel Sun Beach de Cotonou. et  prévu pour durerdeux jours, la rencontre connait la participation de Kirstine Drew, de la Commission syndicale auprès de l’Ocde et du Dr Michaël Addo du groupe de travail de l’Onu sur les droits de l’homme et les sociétés multinationales et du représentant résident de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, Constantin Grud.

Marie-Louise Félicité BIDIAS

La Commission consultative syndicale auprès de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) et la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, partagent l’esprit de la promotion du dialogue social et la recherche des instruments justes pour assurer un bon règlement du monde du travail. C’est ce qui explique l’organisation conjointe entre les deux institutions de cet atelier de travail de mise à niveau et d’internalisation des principes directeurs de l’Ocde sur la responsabilité sociétale des multinationales récemment actualisés en 2011. Pour le représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, Constantin Grud, c'est une initiative qui invite les syndicats à se servir dans leur travail quotidien des recommandations issues de la rencontre, afin de mieux défendre leurs intérêts. il s'agit de montrer "aux pouvoirs publics et aux entreprises que le mouvement syndical est bien déterminé à utiliser les mécanismes existants, tels que ces principes de l’Ocde, pour mieux défendre les intérêts légitimes des travailleurs", a-t-il précisé encore.
La mondialisation et la délocalisation des entreprises multinationales sont des indicateurs d’une restructuration profonde de la gouvernance économique mondiale qui exigent plus d’attention des acteurs étatiques et non étatiques des pays du sud.  «  Le monde appartient à ceux qui s’expriment, et je souhaiterais que les syndicats prennent à cœur sérieusement leurs rôles. Bien sûr : on ne peut pas distribuer ce qu’on n’a pas. Dans un contexte économique, dans lequel au moins 85% de l’économie est dans l’informelle avec des états qui manquent structurellement de revenues, la distribution de la richesse à travers des programmes sociales, dirigé vers la création d’emploi reste toujours embryonnaire », a-t-il encore ajouté.
Au de-là de l’internalisation des principes directeurs de l’Ocde, l’atelier de Cotonou serait une réussite si les participants parviennent à discuter de l’engagement des syndicats sur deux questions : Comment profiter le plus des mécanismes de l’Ocde pour la promotion de dialogue social et les droits des travailleurs dans les entreprises multinationales ? Et Comment promouvoir l’application réciproque réelle des normes et valeurs signées par les multinationales dans nos pays respectifs ?
Le directeur de cabinet du ministère de la fonction publique, Karim Gbani, a précisé qu’au bénin le gouvernement se préoccupe énormément de l’amélioration du cadre des affaires en même temps que du respect des droits humains au travail. Le Bénin a non seulement souscrit à la promotion des droits fondamentaux au travail mais aussi signé avec le Bureau international du travail en 2010, le programme pays pour la promotion du travail décent.
Parmi les encadreurs à cette rencontre, on note la présence de Michaël Addo du groupe de travail de l’Onu sur les droits de l’homme et les sociétés multinationles, Kristine Drew de la Commission syndicale consultative auprès de l’Ocde, Peter Rossman de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation.

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