5ème Conférence des PMA: Une nouvelle génération de partenariat en faveurs des plus vulnérables

 La Cinquième Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (LCD5)  se tient à Doha  au Qatar du 5 au 9 mars 2023. L’occasion pour les chefs d’État et de gouvernement réunis de faire en sorte que les besoins des PMA redeviennent la priorité de l’action mondiale.

 

Les délégations officielles de la LDC 5

Les dirigeants devront s’accorder sur des plans pour la mise en œuvre du programme d’action de Doha, un engagement décennal visant à renouveler et renforcer les partenariats entre les pays les moins avancés et les nations développées, ainsi qu’avec le secteur privé et la société civile. A l’occasion de cette rencontre, des annonces audacieuses, de nouveaux partenariats et d’engagements concrets seront établis pour tenir la promesse du programme d’action de Doha. De concert avec le Secrétaire général des Nations Unies, les dirigeants du monde entier vont inaugurer une nouvelle ère de solidarité au profit des États membres les plus vulnérables.

Les populations des PMA ont connu une forte baisse de leur niveau de vie et une hausse des inégalités, tandis que leurs balances courantes ont subi une pression supplémentaire due à l’augmentation des paiements de la dette extérieure et à la flambée des prix internationaux de l’énergie et des denrées alimentaires.

Nombre des pays les moins avancés sont déjà en situation de surendettement ou risquent de l’être. Si rien n’est fait, la détresse économique et les inégalités en matière d’accès aux vaccins rendront la reprise plus longue et plus douloureuse que nécessaire.

« Tous les problèmes qui nous empêchent de dormir la nuit – que ce soit le changement climatique, la COVID-19 ou l’escalade des prix des denrées alimentaires et des produits de base – se ressentent plus fortement dans les pays les moins avancés », a affirmé Rabab Fatima, Haute représentante des Nations unies pour les Pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement.

Selon elle, les PMA sont les plus durement touchés par ces chocs, et ce sont aussi les moins bien armés pour y faire face. À l’occasion de la 5e Conférence des Nations unies sur les PMA, le monde se réunit pour élaborer un nouveau modèle de partenariat afin d’aider les PMA à réaliser leur potentiel et à devenir des pays jouissant d’une véritable prospérité pour tous.

La LCD5 permettra d’évaluer réellement les progrès promis dans le cadre des objectifs de développement durable, mais aussi la détermination de la communauté internationale à soutenir les pays accusant le plus de retard par rapport à ces engagements.

Le Programme d’action de Doha

Le programme d’action de Doha identifie cinq réalisations attendues essentielles pour aider les pays les moins avancés à éliminer un certain nombre d’obstacles structurels à la croissance inclusive et au développement durable. Elles visent à combler des lacunes récurrentes en matière d’éducation, de sécurité alimentaire, d’investissement pour le développement durable et de résilience au changement climatique. De mêmes, elles visent également à aider les PMA à sortir de leur catégorie pour s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale.

Les cinq réalisations attendues sont les suivantes :

1.      Université en ligne : Accroître l’offre d’enseignement de haute qualité, en particulier dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), ainsi que le large éventail de compétences numériques dont les PMA ont besoin pour répondre aux exigences de la 4e révolution industrielle. L’université en ligne peut permettre aux populations des PMA d’accéder à des possibilités d’éducation auxquelles elles n’auraient peut-être pas accès autrement.

2.      Dispositif d’aide au reclassement durable : Assurer une transition en douceur des pays sortant de la catégorie des PMA en aidant les pays en cours de reclassement à se préparer au reclassement et à l’étape suivante de développement durable.

3.      Mécanisme de stockage de produits alimentaires : Renforcer la capacité des PMA à assurer leur sécurité alimentaire en fournissant un moyen de limiter les pénuries alimentaires et la volatilité des prix, contribuant ainsi à accroître la sécurité alimentaire dans les PMA.

4.      Centre de soutien aux investissements : Accroître les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers les PMA, améliorer le financement du développement durable et renforcer le potentiel de transformation du secteur privé.

5.      Mécanisme de renforcement de la résilience : Accroître la résilience des PMA au changement climatique par des mesures d’adaptation, d’amélioration des systèmes d’alerte rapide et de renforcement de la résilience impliquant de multiples parties prenantes. Ces mesures renforceront la capacité des individus, des communautés et des systèmes à résister et à se remettre des effets néfastes des chocs, développeront leur résilience à long terme et leur permettront de préserver les résultats durement acquis en matière de développement.

Qui sont les PMA ?

Les PMA sont les suivants : Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Tchad, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Yémen et Zambie. Le Vanuatu a été le dernier pays à sortir de cette catégorie à la fin de l’année 2020.

 


Commentaires