Bénin/Conférence de presse du projet « Pour des Médias plus professionnels» : Romuald Logbo et Vadim Quirin livrent leurs résultats


Les conclusions des enquêtes du projet ‘’Pour des Médias plus professionnels’’’ phase 2, initiées par la Maison des Médias du Bénin (Mdm) avec le financement de Open  society initiative for west Africa (Osiwa), ont commencé à être livrées au public, au travers d’une série de conférences de presse. La première qui a eu lieu, le 12 mai 2020, à la Mdm, a été animée conjointement par Romuald Logbo, de ’’Educ’Action’’ et Vadim Quirin de ‘’La Nouvelle Expression’’.

Marie-Louise Félicité BIDIAS


Romuald LOGBO à gauche et Vadim QUIRIN, présentant leurs résultats 

« Mauvaise gestion du Fonds d’appui au développement des communes (Fadec)-Education : Menaces sur les infrastructures scolaires », ainsi a été libellée et publiée l’enquête du journalisme Vadim Quirin, de ‘’La Nouvelle Expression’’. Son investigation rentre en effet  dans le cadre du projet ‘’ Pour des Médias plus professionnels ’’ phase 2, initiée par la Maison des Médias du Bénin (Mdm) avec le financement de Open  society initiative for west Africa (Osiwa). C’est ainsi qu’au cours de la conférence de presse du 12 mai 2020, il a partagé les résultats issus de ce travail de terrain. Du 25 octobre au 30 décembre 2019, ce sont huit (8) écoles primaires publiques de quatre (4) communes : Djakotomey, Lokossa, Djougou et Tanguiéta qui ont été parcourues par Vadim Quirin. « Il y a mal gouvernance du Fadec-Education », a-t-il précisé. Selon lui, les formes de cette mal gouvernance sont : chantier de construction des salles de classe abandonné (Ecole primaire publique (Epp) Kolo-Oun dans la commune de Djougou) ; consommation des ressources plus vite que le souci d’achèvement des travaux (Epp Hantékou dans la commune de Tanguiéta). De même que : malfaçon dans la réalisation de la bâtisse (Epp Gbédji-Tozoumè dans la commune de Lokossa) et tables-bancs non livrés ou en mauvais état (EppKoutitinhoun dans la commune de Tanguiéta et  Epp Houngba-Gbèdokpo dans la commune de Djakotomey). « Au niveau de nos communes, il y a menace sur la sécurité des infrastructures scolaires et leur durabilité, gaspillage de deniers publics du fait de la dégradation précoce des ouvrages. Risque de dépenses importantes de réparation, défaut de traçabilité et de transparence pour les marchés irrégulièrement attribués », avise Vadim Quirin. Et de poursuivre encore : « Il y a non atteinte des objectifs, non réalisation des infrastructures et ouvrages à bonne date et aussi non-jouissance à temps par les populations des impacts bénéfiques des ressources investies ».

‘’Le rançonnement’’ en question

A son tour, Romuald Logbo, de ‘’Educ’Action’’ qui a réalisé avec le même projet, une enquête sur « Le rançonnement des étudiants en attente de soutenance », a partagé les résultats de celle-ci.  « C’est à la suite des plaintes de plusieurs étudiants parvenues à notre rédaction, que nous avons décidé de fouiner, fouiller, et vérifier le caractère fondé ou non de ces plaintes », révèle-t-il.
Le calvaire des étudiants en fin de formation, en attente de l’obtention du Bon A, déposé de leur mémoire, en vue de la programmation des soutenances est donc conté dans une série de publications.  « La seule difficulté que j’ai eu, a été de rassurer dans la douleur les témoins qui craignaient au départ pour leur éventuel retour à l’université, pour la poursuite de leurs études. Et ceux qui y sont encore pour ce qui adviendra de leur sort », affirme encore Romuald Logbo. Ce dernier n’a pas manqué d’émettre plusieurs recommandations, dont celle de la nécessité de sensibiliser les enseignants et apprenants sur les risques qu’ils courent en se laissant aller à la corruption. Romuald explique encore « qu’au regard de toutes les informations collectées sur le terrain, le salut de la bonne gouvernance à l’Université d’Abomey-Calavi au plan administratif, académique, pédagogique et financier n’est pas pour demain ».  Pour le journaliste : « il urge de passer à la répression après celle de la sensibilisation pour contraindre les contrevenants à prendre conscience de la situation ».  Donc il faut vulgariser l’arsenal juridique qui encadre et protège les victimes, afin que les sanctions soient prononcées après enquête contre les auteurs reconnus comme tels. « L’autre leçon que j’ai professionnellement apprise de cette heureuse et enrichissante expérience, reste la nécessité de se spécialiser », termine Romuald Logbo.
en effet, l’équipe de coordination du projet ‘’Pour des Médias plus professionnels ’’ phase 2, est composée de François Awoudo, comme consultant et  de Amégnihoué Houndji, comme correcteur.


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