Visite du professeur Bertrand Badie au Bénin : A bâton rompu avec l’Upf Bénin à l’Institut français


L’Institut français du Bénin a organisé, le lundi 21 octobre 209, en collaboration avec la section béninoise de l’Union de la presse francophone (Upf), un échange avec le Bertrand Badie, professeur des universités, enseignant à l'Institut d'études politiques-sciences po Paris, expert reconnu en relations internationales, de passage au Bénin Les échanges ont tourné autour de plusieurs sujets pertinents dont la mondialisation. 


Marie-Louise Félicité BIDIAS

A gauche, le Directeur de l'Institut français du Bénin, Jean-Michel Kasbarian 
et à droite, le Professeur Bertrand Badie

« …Qui parle à l’Afrique ? Tout le monde. Qui écoute l’Afrique ? Personne», a déclaré le professeur Bertrand Badie, au cours de l’échange qu’il a eu avec la section béninoise de l’Union de la presse francophone (Upf), le lundi 21 octobre 2019. Se prononçant sur la mondialisation, le professeur de l’Institut d’études politiques-sciences po Paris, a affirmé que la mondialisation est la capacité de chacun de vivre dans un monde unique. Selon lui, il faudrait toujours avoir à l’esprit que les grands émancipateurs de l’Afrique avaient eu comme vision la panafricanité. Il n’a pas manqué de souligner que la décolonisation a été un échec car elle s’est faite contre la logique de l’émancipation. En poursuivant ses propos, Bertrand Badie a signifié que la mondialisation signifie deux choses. D’abord la réhabilitation de l’acteur local. Il s’agit de rendre le monde aux acteurs locaux. « Le monde ne peut fonctionner que sous forme de tutelle. A tous les niveaux, il faut rendre les conflits à ceux qui ont à les subir. Ensuite, pour lui, la mondialisation signifie co gouvernance du monde. « Je suis porteur d’une proposition auprès des autorités que j’ai eu à visiter que : l’Afrique prenne l’initiative d’organiser une grande conférence sur la gouvernance locale », a-t-il souligné. Pour lui, l’avenir du monde dépendra de notre capacité à traiter l’insécurité alimentaire, l’insécurité sanitaire. On ne pourra le faire positivement, dès lors que l’Afrique passera de la passivité à l’activité.
Pour lui encore, les vrais intérêts de l’Europe, seront de favoriser une inversion diplomatique. « Je plaide surtout par sentiment de devoir de défendre et de protéger le continent européen contre lui-même », a-t-il déclaré encore.


Le Bureau de la Section béninoise de l'UPF en compagnie du professeur Bertrand Badie en veste grise au centre et à l'extrême droite, le directeur de l'Institut français du Bénin, Jean-Michel Kasbarian

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