l'harmonisation des normes est une nécessité pour les pays africains
Le Comité technique de
gestion du Programme d’harmonisation des normes de la Cedeao s’est réuni, du 2
au 4 juillet à Cotonou. Cette rencontre qui regroupe les chefs d’organismes
nationaux de normalisation, conformément aux dispositions du modèle et principe
d’harmonisation des normes de la Cedeao (Ecosham), va permettre aux
participants de finaliser une quarantaine de projets définis de normes
harmonisées, d’examiner des logos pour aliments enrichis.
Marie-Louise Félicité
BIDIAS
Les règlements
techniques et les normes peuvent varier d’un pays à l’autre, ce qui constitue
un problème pour les producteurs et les exportateurs. Mais lorsqu’elles sont
harmonisées, elles constituent un outil de facilitation et d’accélération des
transactions commerciales dans l’espace communautaire concerné, d’où
l’engagement fortement recherché des États membres de la Cedeao. Ainsi la
réunion du Comité technique de gestion
du Programme d’harmonisation des normes de la Cedao, de Cotonou du 2 au 4
juillet 2015, revêt d’une importance capitale, puisqu’elle permettra aux
experts de passer en revue et d’adopter les normes validées par le TH2.
Parmi les normes qui
ont été examinées, deux portent sur la farine de blé enrichie et le sel iodé.
Selon le Coordonnateur régional du programme
fortification, Touaoro Zaoro, c’est pour lutter durablement contre les carences
en micronutriments que les pays de la Cedeao se sont engagés dans la mise en place des programmes de fortification des
aliments, notamment le sel, la farine de blé et l’huile végétale raffinée. A ce
jour, 12 des 15 pays ont rendu obligatoire l’enrichissement des huiles
végétales raffinée en vitamines A, et 14 des 15 pays de la Cedeao ont rendu
obligatoire l’enrichissement de la farine de blé en fer et en acide folique.
Pour lui, pour faciliter le commerce en Afrique de l’Ouest, il est nécessaire
d’avoir des normes et des règlements harmonisés ayant pour objectif de protéger
le consommateur contre les risques sanitaires et les fraudes.
Adam Ahouagchédé,
parlant au nom du ministre de l’industrie et du commerce du Bénin, a quant à
lui, ajouté que pour les entreprises,
les normes sont des outils stratégiques permettant d’abaisser les coûts en
réduisant les déchets et les erreurs tout en améliorant la productivité.
« Elles aident les entreprises à accéder à de nouveaux marchés,
établissent des règles du jeu équitables pour les pays en développement et
facilitent le libre-échange et le commerce équitable dans le monde », a-t-il
encore ajouté.
Le directeur de
l’industrie de la Cedeao, Hechelli Lawson Mensah, a précisé que les besoin de
soutenir l’harmonisation se font de plus en plus sentir au sein de la Cedeao.
Il n’a pas manqué de saluer les efforts que le Bénin fourni en matière de
qualité. Pour lui, les efforts fournis par l’Agence béninoise des normes (Abenor)
et la Métrologie constituent des modèles et des leitmotivs pour plusieurs pays
de la région.
Encadré : la politique industrielle commune de
l’Afrique de l’Ouest
C’est en effet dans
le cadre de ses programmes d’activité que la Commission de la Cedeao a adopté
en juillet 2010 par les chefs d’Etats et de gouvernement l’acte additionnel au
traité révisé, portant politique industrielle commune de l’Afrique de l’Ouest
(Picao).lequel présente 10 programmes dont celui sur la qualité. C’est suite à
cela qu’un règlement portant politique qualité a été adopté en 2012 par le
conseil des ministres. La nécessité d’harmoniser les normes dans l’espace Cedeao
a été mise en évidence par divers acteurs. C’est ainsi que le document portant
Modèle et principe d’harmonisation des normes de la Cedeao a été adopté par
règlement du conseil des ministres (Ecosham). Ainsi le modèle retenu par les
experts est l’harmonisation intégrale par le haut. C’est-à-dire que la norme
harmonisée présente le niveau le plus élevé pour la région.
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