Le nouveau rapport Doing business 2013 de la Banque mondiale, intitulé :
« Des règlementations intelligentes pour les petites et moyennes
entreprises », a été rendu public, le 23 octobre 2012. L’occasion a été
pour les co-auteurs : Julien
Vilquin et Santiago depuis Washington d’en présenter les grandes lignes au
cours d’une vidéo conférence, dont le Bénin a pris part et a été classé 175ème
sur 185 pays.
Marie-Louise Félicité BIDIAS
De mémoire, c’est la première fois,
depuis le lancement du rapport Doing Business il y a 10 ans, que le Bénin
enregistre en une année autant de réformes. Cependant ces efforts sont loin
d’être suffisants. En témoigne la modestie du rang du Bénin qui est classé 175ème
sur 185 pays, dans le nouveau rapport 2013 de la Banque mondiale et de la société
financière internationale intitulé : « Des règlementations
intelligentes pour les petites et moyennes entreprises ».
Les quatre réformes majeures ont
faites en 2012: les procédures de création d’entreprise, les procédures de
délivrance de permis de construire, les procédures du commerce transfrontalier
et en facilitant l’exécution des contrats en introduisant un nouveau code de
procédure civile, administrative et sociale. Malgré ces avancées, beaucoup
reste à faire pour permettre aux économies africaines de bâtir un secteur privé
robuste et compétitif. De plus, la création d’entreprise a été facilitée avec
l’assignation d’un représentant du registre de commerce au guichet unique et
réduisant certains frais. Et le temps nécessaire au commerce transfrontalier a
été réduit en mettant en place un système électronique intégrant les douanes,
les agences de contrôle, les autorités portuaires et plusieurs fournisseurs de service
au Port de Cotonou. Le classement moyen dans la région en matière de facilité
de faire des affaires est de 140 sur 185.
L’Ile Maurice et l’Afrique du Sud sont les
seules économies africaines figurant parmi les 40 premières à l’échelle
mondiale. Selon le rapport, les
entrepreneurs locaux dans les pays en développement estiment qu’il est plus facile de faire des
affaires aujourd’hui qu’au cours des 10 dernières années, soulignant les
importantes améliorations de la règlementation des affaires à travers le monde.
Parmi les 50 économies qui ont le plus amélioré leur environnement des affaires
pour les entreprises locales depuis 2005, se trouvent 17 économies d’Afrique
subsaharienne. Ainsi, entre juin 2011 et juin 2012, 28 des 46 gouvernements
d’Afrique subsaharienne ont entrepris au moins une réforme pour améliorer
l’environnement des affaires, ce qui représente un total de 44 réformes. Avec 4
réformes l’année dernière, le Burundi accède au top 10 des économies ayant
amélioré au moins trois domaines mesurés par Doing Business et s’avère être la
seule économie à faible revenus de la liste.
Rappelons que pour la septième fois
consécutive, Singapour arrive en tête du classement sur la facilité de faire
des affaires. Sur la liste des 10 tops dans le monde on a aussi la Ras de Hong
Kong, la Chine, la Nouvelle Zélande et les Etats-Unis et le Danemark.
Les règlementations intelligentes
(smart) telles que définies par Doing Business sont : simplifiés
(règlementations qui permettent d’obtenir le résultat souhaité de la façon la
plus efficace). Mesurables : règlementation qui ont un effet positif
mesurable pour faciliter les interactions sur le marché. Adaptables (règlementations
qui s’adaptent à l’évolution de l’environnement). Relatives (règlementations
qui sont d’une envergure appropriées aux problèmes qu’elles sont sensées
résoudre. Et transparentes (règlementations qui sont claires et accessibles à
toute personne qui a besoin de les utiliser).
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