Commission européenne: La coopération scientifique internationale, une solution pour relever les défis planétaires
Le paysage international de la recherche est en rapide évolution, comme en
témoigne la part des pays BRIC dans les dépenses de R&D à l’échelle
mondiale, qui a doublé entre 2000 et 2009. Des questions telles que
le changement climatique, la sécurité alimentaire ou la lutte contre les
maladies requièrent de plus en plus un effort de recherche concerté au niveau
international. Pour exploiter au maximum l'excellence de sa base scientifique
et de ses industries innovantes, l’Europe n’a pas d’autre choix que de s’ouvrir
à la coopération internationale et d’accueillir les meilleurs cerveaux de la
planète. C’est pourquoi la Commission européenne présente aujourd’hui une
nouvelle stratégie visant à développer la coopération internationale en matière
de recherche et d'innovation.
Máire Geoghegan-Quinn,
Responsable de la recherche, de l’innovation
et de la science
à la Commission européenne
La stratégie propose de centrer davantage la
coopération sur les priorités stratégiques de l'UE tout en maintenant la
tradition de l'ouverture des activités de recherche européennes à la
participation de pays tiers. Il s’agit non seulement de relever les défis
mondiaux, mais également de renforcer l'attrait de l'Europe en tant que lieu de
recherche et d'innovation, et de stimuler la compétitivité industrielle.
Mme Máire Geoghegan-Quinn,
membre de la Commission européenne responsable de la recherche, de l’innovation
et de la science, a déclaré: «Faire
cavalier seul n’est pas une solution dans le domaine de la recherche et de
l’innovation. Il est essentiel que l'Europe se porte à la rencontre de
partenaires internationaux afin d’accéder à de nouvelles sources de
connaissances et de relever les défis mondiaux. Le programme-cadre
"Horizon 2020" sera, comme ses prédécesseurs, ouvert à la
participation de scientifiques du monde entier. Cette ouverture est garante
d’une coopération mutuellement avantageuse avec nos principaux partenaires
internationaux, elle est utile aux pays en développement et elle aide l'Europe
à accéder aux marchés nouveaux et émergents».
Un cinquième des projets de
recherche de l’UE intègrent déjà au moins un partenaire qui n’est pas
originaire de l’UE. Ainsi, dans le cadre du Partenariat des pays européens et
en développement sur les essais cliniques («European and Developing Countries
Clinical Trials Partnership», EDCTP), 14 États membres de l'UE, la Suisse, la
Norvège et 47 pays de l’Afrique subsaharienne collaborent désormais à la mise
au point de médicaments et de vaccins nouveaux pour lutter contre le VIH/sida,
le paludisme et la tuberculose.
ciblées, centrées sur les
défis sociétaux et sur les technologies diffusantes et industrielles, seront
menées avec des partenaires et des régions clés.
Des programmes pluriannuels
de coopération avec des pays et régions partenaires clés seront élaborés afin
de renforcer et de cibler la coopération internationale. La stratégie préconise
également le renforcement du dialogue politique avec nos partenaires et
l'amélioration de la collecte d'informations dans le cadre d'un Observatoire de
la recherche et de l’innovation, en projet. En outre, l’Union européenne
s’efforcera d’accroître son influence dans les organisations internationales
compétentes.
Contexte
L’Union européenne fait
partie des acteurs majeurs de la recherche et de l’innovation au niveau
mondial: alors qu’elle ne compte que 7 % de la population mondiale,
l’Union est à l’origine de 24 % des dépenses consacrées à la recherche
dans le monde, 32 % des publications ayant des retombées importantes et
32 % des demandes de brevets.
Les programmes de recherche
de l’UE sont ouverts à la participation des scientifiques du monde entier. À
l'heure actuelle, 6 % des participants au septième programme-cadre de
recherche (7e PC) sont originaires de pays tiers. Les «actions
Marie Skłodowska-Curie», qui financent la mobilité et la formation des
chercheurs, soutiennent des participants de 80 pays différents. Le Conseil
européen de la recherche (CER), qui subventionne des chercheurs du monde entier
venant réaliser des travaux de pointe en Europe, a entamé une campagne visant à
attirer davantage de participants de pays tiers. Le Centre commun de recherche
(JRC), qui est le service scientifique interne de la Commission, entretient
également d'étroites relations professionnelles avec des organismes de
recherche partout dans le monde.
L’axe de la nouvelle
stratégie sera double. Grâce à l'ouverture générale du programme «Horizon 2020»
à la coopération internationale, les chercheurs européens seront libres de
coopérer avec leurs homologues de pays tiers sur des thèmes de leur choix. Cette
approche sera complétée par des activités ciblées, pour lesquelles une
coopération sur des sujets particuliers et avec des partenaires bien identifiés
sera recherchée. La stratégie visera également à favoriser le progrès de
principes internationaux tels que l'intégrité, la sensibilisation aux questions
d’égalité des sexes et l’accès ouvert, afin que la communauté internationale
aborde la coopération internationale dans le domaine de la recherche et de
l'innovation dans des conditions identiques pour tous. La stratégie a également
pour but de renforcer la contribution de la recherche et de l’innovation aux
politiques extérieures de l'Union. La Commission produira, tous les deux ans,
un rapport sur les progrès réalisés dans ces domaines.
La recherche est une
compétence partagée avec les États membres. Un partenariat fort sera assuré en
se fondant sur les travaux du Forum stratégique pour la coopération
scientifique et technologique internationale (SFIC).
Source: Commission européenne
Commentaires
Enregistrer un commentaire