le Défenseur Sylla Aboubacar en pleine action
Jacob Doté et Sylla
Aboubacar, à peine la vingtaine, respectivement
gardien de but et milieu défensif dans l’équipe de 1ère division
Mogas 90, font part dans cet entretien de leur passion pour le sport roi, de
leur ambition et de leurs projets d’avenir.
Marie-Louise BIDIAS MATCHOUDO
Jacob
Doté, ce jeune béninois d’origine togolaise, âgé à peine de 19 ans, se trouve
être depuis 2010, l’actuel gardien de but de l’équipe béninoise de football de
1ère division Mogas 90. Avec ses 1mètre 82, ce droitier pèse 77 kg.
C’est depuis sa tendre enfance qu’il a été passionné par le football. Alors âgé
de 12 ans, il débute son jeu à Sotouboua, une ville du centre du Togo.
« C’est depuis ce moment que j’ai été gardien de but dans des clubs de
quartier », poursuit-il. C’est d’ailleurs grâce aux championnats
scolaires, qu’il a pu jouer dans un centre de formation pendant 1 an.
« Pendant
que j’étais encore à l’académie, à 14 ans les responsables m’ont prêté au club
Foupa football club, pendant un an, comme gardien de but », explique-t-il
ensuite. La participation de son centre à
un championnat international des centres de formations à Ouagadougou, au Burkina
Faso, lui permet d’être sélectionné chaque année. « Au cours de ma
première participation, après mon passage à Foupa football club, Asfa Yénenga,
un club de la 1ère division m’a remarqué. C’est ainsi qu’ils m’ont
retenu pour jouer pendant 6 mois aux côtés des cadets », déclare-t-il.
Mais le fait que ce club lui refuse de jouer dans un championnat, l’amène à
quitter le Burkina Faso pour le Ghana, où il signe pour 1 an dans le club
Preastea Mines Stars. Et c’est à l’issu de ce contrat en 2010, qu’il se
retrouve au Bénin. C’est ainsi que j’ai signé pour 1 an renouvelable comme
gardien de but à Mogas club, en septembre de la même année. Après ma première
saison, j’ai encore renouvelé pour 1 an mon contrat, comme gardien de but »,
poursuit Jacob Doté.
« J’ai
beaucoup aimé l’école. J’ai fréquenté normalement jusqu’en classe de1ère.
L’école a joué un grand rôle dans ma vie. C’est grâce à elle que j’ai pu
voyager sans problème », déclare-t-il. Il est fier de dire qu’aujourd’hui,
il s’exprime aussi bien en anglais et
qu’en français. Il envisage, un jour de poursuivre ses études dans le dessin d’art, car selon lui, on ne finit
jamais d’apprendre. « J’ai dû interrompre mes études, car ça devenait difficile
pour moi de concilier sport et étude. A un moment donné, j’ai dû choisir le
football. C’était difficile mais, je voulais aussi évoluer dans ma carrière.
En Afrique, il n’existe pas assez des centres de formation qui puisse
assimiler le football et l’école », soupire-t-il.
Comme
projets d’avenir, Jacob Doté espère un jour jouer dans des clubs comme
l’Olympique de Marseille, le Celtic de Glasgow, ou d’autres clubs de même
niveau. Je voudrais un jour, aussi jouer une coupe d’Afrique des Nations et une
coupe du monde. Je sais très bien que c’est ambitieux, mais dans la vie il faut
savoir ce qu’on veut et où on va.et je suis persuadé que j’y arriverai un jour.
Mais, je n’ai pas de manager, car ça me sera difficile tout seul d’y
arriver », conclut-il.
Sylla Aboubacar
Syllar
Aboubacar, ce jeune ivoirien, âgé de 23 ans est arrivé au bénin en 2009, est
actuellement mileu défensif à Mogas 90. « C’est quand j’avais 8 ans que j’ai
débuté comme poussin dans le Stella Club d’Adjamé, à Abidjan en Côte d’Ivoire. A
15ans, à cause de mes performances, j’ai
été transféré chez les juniors. Un an après, je suis allé monnayer mon talent,
au Satellite club d’Abidjan, où j’ai signé un contrat de 3ans. Après avoir joué pendant 1 an au Stade d’Abidjan,
comme milieu défensif, je suis arrivé au Bénin. J’ai joué dans les Buffles de
Parakou, pendant 1 an, avant de me retrouver aujourd’hui à Mogas 90 comme
milieu défensif », explique-t-il. A l’interrogation de savoir pourquoi
avoir quitté la Côte d’Ivoire pour le Bénin, il répond : « je voulais
monnayer mon talent ailleurs et surtout tenter d’autres expérience, afin
d’améliorer mes compétences ».
Il
poursuit en exprimant son rêve qui est de jouer un jour dans un championnat
européen. « Je ne veux pas dire que tout ce qui est championnat africain
n’est pas bien. Le championnat européen est le standard actuellement »,
affirme-t-il. Se prononçant sur l’importance de l’école, il regrette lui aussi
d’avoir été obligé d’interrompre ses études en classe de seconde.
« L’école
est importante. Mais en Afrique, c’est encore plus difficile. Pour jouer au
football, il faut avoir d’abord l’amour du football. Depuis que je me suis
donné à fond pour le football, mes études ont pris un coup »,
déclare-t-il.
« Mon
ambition est d’aller lentement et surement. Je sais que je suis talentueux, aussi
bien sur le plan tactique que technique.
Je joue bien avec les deux pieds, ai une bonne lecture et beaucoup
d’intelligence dans le jeu. Dans la vie, il faut toujours savoir ce qu’on veut
et où on va », se rejouit-il.
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